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Peut-on se contenter d'un triomphalisme des Lumieres pour penser nos liens sociaux aujourd'hui? Ne faut-il pas reflechir sur un art d'heriter qui reglerait la passion democratique du neuf? La culture de la perte nait autour du 'moment 1800' - la formule, de Marcel Gauchet, designe l'epoque ou une nouvelle apprehension de l'historicite emerge. Souvent negligee mais neanmoins devenue une composante permanente de notre conscience historique, l'experience de la perte contribue a ce que la democratie se garde du presentisme en se rememorant l'heritage qui la fait vivre. Philip Knee examine cette experience chez quelques auteurs attentifs au destin du legs religieux apres la Revolution. Il rappelle comment Montaigne, Descartes, Pascal et Rousseau envisagent l'autorite avant 1789, puis aborde quatre facettes de la perte: la dynamique de rupture qui procede de la Revolution et le desarroi qu'elle engendre (Jouffroy); l'imperatif de resister a cette dynamique en redonnant vie a l'ordre perdu (Maistre, Bonald); l'effort de repenser la continuite de la tradition chretienne apres les Lumieres (Lamennais, Chateaubriand); la tentative de ruser avec la perte pour assurer a la liberte l'autorite dont elle a besoin (Tocqueville). Philip Knee se fait l'echo de ces ecrivains qui, obliges de se regarder eux-memes comme des acteurs du temps et d'admettre, fut-ce a contrecoeur, l'actualite des valeurs d'egalite et de liberte, insistent sur l'heritage d'une education chretienne seculaire sans laquelle ces valeurs, et la question democratique elle-meme, ne se seraient pas imposees.
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